La clé du bonheur
Clémence Herbert
La clé du bonheur
Clémence Herbert

Articles Parents - Enfants

Posté le Mercredi 02 Mai 2018.

Bonne lecture et belle journée, Clémence. 

« CAUCHEMAR OU TERREUR NOCTURNE ; QUELLES DIFFÉRENCES ? » 

Terreurs nocturnes : quels sont les symptômes ? 

Les terreurs nocturnes surviennent en général durant les premières heures de la nuit, pendant une période de sommeil profond : l'enfant se trouve alors au dernier stade (dit stade IV) du sommeil lent, il dort profondément, et va passer en phase de sommeil paradoxal (celui des rêves). Cette transition, pour une raison inconnue, s'articule mal, et c'est l'apparition de la terreur nocturne. 
Durant cet épisode, l'enfant est très agité, il se dresse sur son lit, en larmes. Il hurle, son corps exprime les signes caractéristiques de la peur : sueurs, nausées, accélération du rythme cardiaque et respiratoire…

Si les terreurs nocturnes sont spectaculaires pour les parents, sachez qu'elles ne présentent aucun danger pour l'enfant. D'ailleurs, durant cet épisode, il est encore endormi (même s'il ouvre les yeux), ne vous reconnaît pas et n'a pas conscience de ce qui lui arrive. 
Une terreur nocturne s'arrête brusquement : l'enfant se calme seul et reprend paisiblement le fil de sa nuit. A son réveil, il n'a aucun souvenir de ce qui s’est passé.
Cette conduite hallucinatoire nocturne apparaît en général avant 4 ans, et concernent environ 40 % des moins de 6 ans.

Ne pas confondre terreur nocturne et cauchemar. 

La terreur nocturne est différente d'un cauchemar. En effet, ce dernier survient le plus souvent vers la fin de la nuit, au terme d'un cycle de sommeil, durant la phase de sommeil paradoxal.
Les cauchemars sont des rêves qui provoquent la peur. Les plus classiques chez l'enfant sont peuplés de monstres aperçus au cours de la journée à la télévision ou dans les livres. Parfois, ils expriment des conflits intérieurs comme la jalousie d'un cadet, la sévérité d'un parent, etc.
Contrairement aux terreurs nocturnes, lors d'un cauchemar, l'enfant se réveille complètement et il s'en souvient le lendemain. 
Les cauchemars sont fréquents dans la petite enfance, et s'estompent vers 5 ans. Ils reviennent passagèrement autour de la dixième année, pour disparaître tout à fait par la suite.

Que faire en cas de cauchemars ? 

Lorsque votre enfant se réveille en proie à un cauchemar, apaisez-le, consolez-le et écoutez-le s'il souhaite décrire ce qu'il vient de vivre. Une fois rassuré, il devrait se rendormir sans problème.
Dans la journée, entamez une discussion de fond à propos de ses cauchemars. Rappelez-lui que les monstres n'existent pas, regardez avec lui les livres ou les films qui les abritent… et aidez-le à dépasser les peurs que ces créatures suscitent.
Aidez-le également à extérioriser ses frustrations et les conflits qui l'agitent. Expliquez-lui que sa réflexion se construit et que les cauchemars, étapes nécessaires, n'ont rien d'inquiétant. Si vous percevez un vrai mal-être, lié par exemple à l'arrivée d'un petit frère dans la famille, évoquez avec lui cette situation, les changements qu'elle implique, etc.

Quelles sont les causes des terreurs nocturnes ? 

Certaines terreurs nocturnes surviennent plus souvent chez les enfants qui manquent de sommeil (lié à l’arrêt des siestes par exemple).
Mais d'autres causes sont possibles :
* La fatigue
* Le stress ou l'anxiété
* Les maladies infectieuses avec de la fièvre
* L'asthme
* L'hérédité
* Le reflux gastro-œsophagien
* La prise de certains médicaments
Si ces terreurs persistent, n'hésitez pas à me consulter pour l'aider à démêler les fils de son inconscient.

Que faire en cas de terreur nocturne ? 

Deux choses à faire :
* Laisser l'enfant se calmer tranquillement, il va retrouver un sommeil paisible en quelques minutes.
* Ne pas le réveiller, il serait incapable d'expliquer son trouble et se trouverait en proie à une confusion accrue.

Y a-t-il des traitements contre les terreurs nocturnes ? 

Il n'y a pas de traitement à proprement parler. Mais, certains réflexes peuvent éviter leur apparition.
Si l'enfant manque de sommeil ou est fatigué, ménagez-lui alors des plages de sommeil plus longues en le couchant plus tôt par exemple. De plus, veillez à ce que votre enfant est un rythme de vie et de sommeil bien régulier.
Si les terreurs nocturnes sont la manifestation d'un stress, parlez-en avec lui et tentez de comprendre ce qui le préoccupe, amenez-le à mettre des mots sur certaines situations qu'il vit mal.

Quand faut-il s'inquiéter ? 

Si les terreurs nocturnes ont de quoi impressionner les plus calmes des parents, elles restent assez banales, fort heureusement sans gravité, et disparaissent vers six ou sept ans.
Si le phénomène devient fréquent (plusieurs fois par semaine) et qu'il semble s'installer (depuis plusieurs mois), mieux vaut toutefois en parler, éventuellement à un spécialiste (pédiatre ou autres médecins), ainsi qu’auprès de moi si vous souhaitez d’autres conseils.

Sources : 

* « Troubles du sommeil chez l'enfant : Différents types de troubles du sommeil », site de l'assurance maladie, consulté en mars 2018.
* Fondation Sommeil
* Livre « psychologie positive »
* Livre « tout se joue avant 6ans »

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